Éducation des enfants – Honduras

Faire partie de la troupe de théâtre a été une expérience incroyable ; j’apprends la discipline, la camaraderie, le respect et surtout le travail d’équipe.

Edwin Edgardo Cruz Ramos

Le Honduras est l’un des pays les moins développés et les plus pauvres d’Amérique Centrale. A l’échelle mondiale, il se positionne à la 133ème place (sur 190 pays) en ce qui concerne l’Indicateur de Développement Humain (IDH). Ce pays est un des plus inégalitaires d’Amérique Latine.

  • 48 % de la population vit sous le seuil de pauvreté nationale.
  • Près de 1,5 millions de personnes vivent avec moins de 1,90 dollar par jour.

Le développement endémique de la violence et du crime organisé fait du Honduras un des pays les plus violents du monde : en 2020, il se place au 119ème rang mondial selon l’Indice Global de Paix. Cette violence s’illustre notamment à travers le phénomène des « maras », bandes armées incontrôlées qui vivent du trafic de drogue et de la corruption.

L’absence de réponse sociale, de prévention et de réinsertion est d’autant plus regrettable que le phénomène des « maras » traduit un mal être social profond chez ces jeunes. Le manque d’opportunités, d’éducation et d’emploi, la pauvreté, parfois l’instabilité ou la désintégration de la cellule familiale sont autant de causes à prendre en compte si l’on veut appréhender le processus qui pousse un jeune à rejoindre une bande.

  • Par an, le taux d’homicides du pays est en moyenne de 39 personnes pour 100.000 habitants.
  • La forte violence dans le pays est d’autant plus impressionnante que 31 % de la population a moins de 14 ans !

Parallèlement, le Honduras a dû faire face à de nombreuses catastrophes naturelles (ouragans, inondations et sécheresses) qui affectent avec une particulière acuité les populations les plus vulnérables. Pris en étau entre pauvreté extrême et ultraviolence, de plus en plus de Honduriens choisissent de fuir leur pays, notamment pour essayer de rejoindre les Etats-Unis au travers de grandes marches, les “caravanes des migrants”. Un responsable politique hondurien d’opposition considère en effet que les migrants « ne courent pas après le rêve américain, ils fuient le cauchemar hondurien ». Selon les calculs de l’ONU, 800.000 Honduriens auraient choisi d’émigrer, c’est à dire près de 8 % de la population totale du pays.

 

Ce projet - en cours en 2024 - est donné à titre d'exemple d'actions pour PARTAGE. Les dons collectés dans la campagne "Je donne une chance" seront affectés à nos actions d'éducation et de protection de l'enfance prioritaires chez nos partenaires.

PARTAGE a choisi d’instaurer des relations de confiance avec des associations locales où vivent les enfants soutenus, sélectionnées pour la qualité de leurs actions, mais aussi pour leur sérieux et leur fiabilité. Nous vous présentons notre partenaire Compartir (ce qui signifie “Partager” en espagnol) que vous soutenez désormais. Dans les quartiers défavorisés de Tegucigalpa, et plus spécifiquement à Villa Nueva, Nueva Suyapa et Los Pinos, Compartir intervient, depuis le début des années 90. Ces quartiers ont été identifiés comme particulièrement vulnérables et violents. Compartir, de par son engagement sur le long terme et son implication communautaire, est une des seules organisations à pouvoir y intervenir directement.

Afin de contribuer à la défense et à la promotion des droits des enfants dans le cadre de son projet soutenu par Partage “ Attention intégrale aux enfants de Tegucigalpa en situation de risque social”, Compartir travaille sur plusieurs objectifs, notamment sur l’amélioration de l’accès et de la qualité de l’éducation et sur le développement communautaire. Pour arriver à ces objectifs, plusieurs actions sont menées.

  • Visites d’accompagnement et d’orientation des familles

Les éducateurs, par le biais de visites à domicile régulières, établissent une relation étroite avec les familles et peuvent identifier les facteurs qui ont un impact sur les conditions des enfants. Ces visites permettent d’accompagner les familles dans les moments difficiles qu’elles traversent, les sensibiliser à l’importance de l’éducation et de la scolarisation des enfants à l’école, et de les orienter, en cas de besoin, vers d’autres services (juridiques, psychologiques, médicaux...).

  • L’appui matériel pour renforcer l’accès à la scolarisation

Certains parents, par manque de moyens pour acheter les fournitures scolaires ne peuvent pas scolariser leur enfant. Compartir fait donc des donations de “kits scolaires” à près de 2.000 enfants par an pour qu’ils puissent aller à l’école sans que cela soit un poids économique pour leurs parents. Au moment de la remise du matériel, un document est signé avec les parents qui s’engagent ainsi à scolariser et à soutenir le processus éducatif de leur enfant.

  • Le soutien scolaire pour éviter le décrochage

Pour renforcer les compétences acquises en classe et éviter le décrochage scolaire des élèves, des séances de soutien scolaire ont lieu trois fois par semaine à raison de deux heures par jour directement dans les centres de Compartir. Au total, ce sont 800 enfants répartis en 25 groupes qui bénéficient de ce soutien.

 

  • Les bibliothèques communautaires, ouvertes à toutes et tous

Les bibliothèques communautaires sont des espaces ouverts à la communauté, inclusifs, dans tous les centres de Compartir. Les participants peuvent y bénéficier d’accès à Internet, de consultations bibliographiques pour les recherches scolaires, de clubs de lecture, de vidéothèque. Ce service est assuré par des bénévoles communautaires formés. Ils sont accompagnés d’un éducateur qui organise les activités.

  • La formation professionnelle pour “l’après”

Pour proposer une alternative aux “maras” pour les jeunes ayant quitté l’école sans diplôme, Compartir a mis en place des ateliers de formation professionnelle à destination des adolescents et jeunes de plus de 15 ans en dehors du système éducatif. Ces jeunes peuvent suivre sur plusieurs mois ces ateliers (sur des thématiques variées comme barbier, réparation de téléphones portables, informatique...), ils sont ensuite accompagnés pour créer leur structure ou intégrer une micro entreprise existante.

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