Le Népal, situé en Asie du Sud, se distingue par sa diversité sociale. Avec une population d’environ 30 millions d’habitants, le pays est confronté à d’importants défis sociaux. L’accès à l’éducation, aux soins de santé et à l’assainissement demeure inégal, en particulier dans les régions rurales et montagneuses. Le Népal s’efforce activement d’améliorer ces indicateurs en mettant en place des initiatives visant à étendre l’accès aux services de base, notamment dans les zones éloignées.
Les inégalités économiques sont un enjeu préoccupant, avec des écarts significatifs entre les groupes de population. Le pays s’emploie à réduire la pauvreté en lançant des programmes d’éducation pour tous et en promouvant le développement économique, tout en cherchant à créer des opportunités d’emploi pour sa population jeune et en croissance.
Au Népal, 44,4% de la population du pays est constituée des enfants de moins de 18 ans (Bureau central des statistiques, le Népal 2012).
Selon le Bureau international du travail, le nombre estimé d’orphelins au Népal en 2010 était de 804.000. Beaucoup de ces enfants finissent dans les rues, exposés à des activités à haut risque telles que les drogues injectables et les rencontres sexuelles aléatoires ou travail en cabine et dans les restaurants dansants (les « bars à champagne ») où ils sont exploités sexuellement.
Selon le rapport « L’abus des enfants des rues à Katmandou (CPCS et Voice of Children 2008) », 85 % des enfants de la rue sont victimes d’abus sexuels et à Katmandou plus d’un cinquième, presque tous garçons, avait été agressé. Pendant la période de conflit armé (1997 à 2007), 40 000 enfants ont été séparés de leur famille. La migration des familles des enfants a empiré la situation de vie des enfants.
On estime à 5000 le nombre d’enfants vivant quotidiennement dans les rues des grandes villes du Népal. Rien qu’à Katmandou, 1500 enfants essayent de survivre au quotidien. Par définition, un enfant des rues est un enfant qui a fait de la rue son univers. Toutefois, il est indispensable de faire la distinction entre “les enfants dans la rue” et “les enfants des rues.”
Les enfants dans la rue sont davantage des enfants qui errent ou travaillent pendant la journée dans les rues. Généralement, ils rentrent le soir dans leur famille pour y dormir. Ces enfants ne sont plus scolarisés, par manque d’argent ou d’intérêt de la part de la famille. Même si les écoles publiques sont gratuites jusqu’à la fin du primaire au Népal, la scolarité a un coût important : il faut payer pour l’uniforme, les livres, les fournitures scolaires, les examens de fin d’année…
Ce projet - en cours en 2024 - est donné à titre d'exemple d'actions pour PARTAGE. Les dons collectés dans la campagne "Je donne une chance" seront affectés à nos actions d'éducation et de protection de l'enfance prioritaires chez nos partenaires.
PARTAGE a choisi d’instaurer des relations de confiance avec des associations locales où vivent les enfants soutenus, sélectionnées pour la qualité de leurs actions, mais aussi pour leur sérieux et leur fiabilité.
Dans le but de réintégrer les enfants des rues dans la société et si possible dans leur famille, PARTAGE soutient une association népalaise impliquée spécifiquement dans la prise en charge de ces enfants.
Dans un premier temps, il s’agit pour notre partenaire de rencontrer les enfants dans la rue. Ce premier contact est essentiel et toujours mené par les mêmes éducateurs, créant ainsi une véritable relation de confiance avec les enfants.
A partir de ces visites, les enfants prennent conscience de l’existence de VOC. Ils peuvent alors rejoindre les centres de « Bisaune » (« avoir un peu de repos »). Bisaune se compose ainsi d’un centre d’accueil temporaire pour les enfants qui souhaitent trouver un abri. Bisaune comprend également et surtout un centre de préparation à la réintégration, qui vise à amener le jeune à réintégrer sa famille ou - quand cela n’est pas possible - la société.
Une formation professionnelle est proposée aux bénéficiaires de plus de 15 ans. S’ils ne trouvent pas d’employeur au cours des trois premiers mois suivant leur formation, VOC continue de les prendre en charge en échange de diverses tâches comme, par exemple, organiser des activités pour les autres enfants des rues. Les jeunes qui n’ont pas la possibilité d’être réintégrés dans leur famille sont orientés vers un foyer d’accueil où trois éducateurs les aident à réaliser leur projet personnel.
Les conditions de vie d’un enfant étant indissociables de celles de sa famille, VOC accompagne également les parents à sortir du difficile contexte socio-économique dans lequel ils se trouvent.
L’équipe de réintégration apporte donc deux types d’aide à la famille de l’enfant réintégré ou en phase de l’être :
Enfin, le drame de ces enfants des rues est qu’ils sont durement exposés aux abus sexuels. Aucune loi n’existe actuellement pour protéger ces garçons contre cette insoutenable réalité qui touche près de 80 % de ceux qui survivent dans la rue depuis plus de 6 mois ! Aussi, notre partenaire mène-t-il de vastes campagnes de prévention et de lobbying auprès des pouvoirs publics, des journalistes, des policiers, des hôteliers, et des enseignants pour lutter contre l’abus sexuel des enfants.